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En 1993, Baise-moi sort comme un fulgurant coup de poing. Du sexe cru, du sang frais, du rock à fond, mais surtout une colère qui explose, éclabousse et qui fait du bien - en tout cas à la lectrice que j'étais alors comme probablement aux milliers de lecteurs séduits aussi. Pour l'écriture de ce premier roman, Virginie Despentes est alors âgée de 25 ans, native de Nancy. Une amoureuse des mots sauvée, dit-elle, par la littérature. Elle qui est passée de la pige de journaux porno au prix Renaudot sans ne jamais rien perdre de son mordant.
Eh bien oui et non. D'abord, cela dépend desquels. Et surtout, cela dépend de l'écriture. Le style, lui, est inlassablement bon, bien écrit, très rythmé, très enlevé même, et souvent drôle. En un mot, ce qui est trash l'est avec un tel lyrisme, une telle envolée, que l'on se prend non pas à vomir mais à applaudir, à en redemander. Enfin pas toujours... Car le trash peut devenir presque insupportable chez Virginie Despentes lorsqu'elle décrit le réel, la vérité de la violence, celle qui existe en vrai. Et là, ses romans deviennent plus que trash. Même si l'auteure reste exceptionnelle !
Mais il faut tous les lire bien sûr, des Chiennes savantes, polar au cœur du milieu du peep show, à Teen Spirit, qui interroge la paternité, en passant par Apocalypse bébé, prix Renaudot 2010 et road movie entre Paris et Barcelone à la recherche d'une adolescente évaporée. La toujours explosive romancière nous présente une galerie de personnages aussi émouvants qu'exaspérants, avec une liberté de ton franchement jouissive loin du politiquement correct.