Georges Remi, dit Hergé, a vu le jour en 1907 à Etterbeek, une commune près de Bruxelles. Écolier dans la capitale belge, Hergé croquait déjà des dessins dans ses cahiers. Assidu, il était souvent parmi les premiers de la classe. Hergé était un enfant précoce et hyperactif, grandissant la plupart du temps en l’absence de son père. Sa mère a une santé mentale fragile et se retrouve internée dans un hôpital psychiatrique. L’internement de sa mère se reflète dans l’attachement qu’il porte aux personnalités hautes-en-couleur de ses personnages dans Tintin. Peu conventionnel, le capitaine Haddock est un alcoolique notoire, tandis que le Professeur Tournesol illumine les BD de Tintin avec son petit grain de folie, au même titre que Dupond et Dupont.
Au cours de son enfance, qu’il qualifie lui-même de « grise », Hergé trouve un véritable refuge dans le dessin. Ses premiers croquis sont publiés dans la revue scout de son école, puis dans le mensuel des scouts de Belgique. D’où vient le pseudonyme de Georges Remi ? Le nom Hergé provient des initiales de l’auteur : R.G. Le père de la BD moderne a connu une notoriété mondiale à la parution des aventures de Tintin, toujours accompagné de son fidèle fox-terrier Milou. Quelle est l’origine du prénom de ce cabot attachant ? Hergé a nommé Milou en hommage à Marie-Louise, surnom affectif qu’il attribuait à son premier amour. Issus de la bourgeoisie, les parents de Marie-Louise se sont opposés à la relation de leur fille avec Hergé, qu’ils considéraient comme un dessinateur sans avenir. C’est pourquoi Hergé, confiant dans le succès de son œuvre, a choisi de faire un clin d’œil à son premier amour.
Les ateliers de Hergé vont également former toute une nouvelle génération d’auteurs de renom, comme Edgar P. Jacob, père des BD de Blake et Mortimer. Les plus grands noms de la BD, comme Morris, le père de Lucky Luke, ou encore Goscinny, à qui l’on doit Astérix et Obélix, voient en Hergé une véritable source d’inspiration. Les aventures de l’emblématique reporter ont vu le jour en 1929. Il faudra deux ans de plus à Hergé pour publier Tintin au pays des Soviets, qui retrace les premières aventures du jeune reporter au temps de l’URSS de Staline.
Depuis, l’art d’Hergé s’est vu exposé au Grand Palais à Paris, sur plus de 2 000 mètres carrés de surface et l’auteur de BD à succès a même un musée qui est consacré à son œuvre monumentale. Par ailleurs, le compte Twitter du Grand Palais a créé pour l’exposition un compte Twitter permettant de découvrir les nombreuses insultes du Capitaine Haddock. Bougre d'ectoplasme à roulettes, flibustier de carnaval, ou encore le fameux mille millions de mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest : le vocabulaire du Capitaine Haddock compte également une page Wikipédia dédiée à son vocabulaire fleuri.
Quelques chiffres à savoir sur les aventures de Tintin :