Dieu n'habite pas La Havane… Amen ! Voilà un auteur aux titres aussi énigmatiques que son nom de plume. Qui se cache derrière Yasmina Khadra ? Ce sont bien les prénoms d'une femme, mais empruntés par un homme à son épouse pour pouvoir écrire dans la clandestinité... Si Mohammed Moulessehoul publie quelques livres sous son vrai nom dans les années 1980, il utilise ensuite plusieurs pseudonymes dans le but d'échapper à la censure militaire algérienne. Et dans les années 1990, il s'engage pour l'émancipation des femmes en optant définitivement pour un nom de plume féminin.
Tout en écrivant des nouvelles et des romans sous son propre nom puis sous celui de Yasmina Khadra, Mohammed Moulessehoul exerce un autre métier, bien différent : dès l'âge de 9 ans, son père l'envoie dans une école militaire, et l'écrivain servira l'armée algérienne en qualité d'officier pendant 25 ans, jusqu'à l'an 2000 où il décide de se consacrer entièrement à sa carrière d'auteur.
Mais que se passe-t-il lorsque Mohammed Moulessehoul décide de dévoiler son identité et son passé de militaire ? Contre toute attente, le monde européen du livre n'est pas tendre avec cet ex-soldat de l'armée algérienne, qui ne correspond pas du tout à ses canons de l'écrivain idéal… Le succès de l'auteur algérien, déjà immense, aurait peut-être pu être décuplé s'il était resté dans le secret de son pseudonyme féminin ! Yasmina Khadra se dit toutefois heureux d'assumer sa carrière dans une armée qui a servi l'écrivain qu'il est devenu.
Des multiples romans de Yasmina Khadra, on peut lire avant tout :